De Vladivostok à …

Le vide

Le vide

Les seuls signes de présence humaine dans ce désert glacé sont les arrêts tout les cinq heures environ dans des petites villes de 20 000 habitants. Il y fait particulièrement froid, avec des températures de -40 °C ! Ce qui n’empêche pas les locaux de monter des stands de vente avec de la nourriture pour les voyageurs, et lesdits voyageurs de sortir en pantoufles et manteau pour faire leurs courses. A chaque long arrêt, les cheminots cassent la glace sur les sorties des sanitaires à la hache, alors que d’autres refont le plein de charbon pour le chauffage du wagon.

Un train, une gare, du froid

Un arrêt en gare

 

On trouve parfois une cabane de survie, sans doute pour des chasseurs ou des employés du train. Elles sont toutes directement à côté de la voie ferrée.

une cabane

Une cabane dans la forêt

 

Bonus : un petit clin d’oeil à un sujet qui en mériterait plus (je n’ai pas eu le temps d’approfondir) : saviez-vous que le bloc communiste avait aussi son Israel, soit une terre d’accueil du peuple Juif et de sa culture ? Cet « oblast autonome juif », situé pas loin de Khabarovsk, a été créé par les Soviétiques, pour remplir un point de leur programme : la loi stipulait que toutes les ethnies de l’URSS avaient droit à un territoire propre. Seulement, les Juifs, ethnie reconnue, étaient dispersés sur tout le territoire, et majoritaire nul part. De plus, le sionisme était rejeté des soviétiques car jugé « bourgeois ». On créa donc cet oblast en 1934 dans un endroit désert à coloniser, pour ne pas prendre des terres en Russie de l’ouest, alors déjà surpeuplée, avec non seulement l’objectif idéologique de prouver que le socialisme pouvait aussi fournir une alternative au sionisme, mais aussi de renforcer une région frontalière avec la Chine alors vulnérable. On en profita pour ainsi exiler « en douce » les intellectuels juifs, trop ouverts sur le monde et pas assez convaincu du communisme. Si le projet a connu des hauts et des bas, il fait aujourd’hui définitivement partie du passé, mais a laissé des traces, comme le nom de la gare

inscription bilingue russe-yiddish

La gare de Birobidjan

2 commentaires
  1. Totalement vrai ! Je ne suis pas encore retourné chez moi depuis mon arrivée ici, mais j’appréhende déjà… En fait je ne connait personne qui soit venu en Russie et ait été déçu, c’est dire ! Alors continuons à raconter aux lecteurs francophones ce pays magnifique !

  2. Lire ton blog donne envie de retourner dans ce pays magnifique. Une fois qu’on y est allé, difficile de l’oublier…

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